Fidji -Qamea – Vatu Sogo Sogo – real Fiji

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Nous prenons le ferry de Suva pour Taveuni, nous devrions en avoir pour 18h de trajet avec une nuit à bord. Nous venons d’apprendre qu’une forte dépression arrive (petit cyclone) et je suis pas très à l’aise de me dire que nous allons passer tout ce temps dont une nuit sur ce bateau qui n’est pas de première jeunesse.  Nous nous installons dans une des salles et faisons comme les locaux (nous ne sommes que 5 touristes à bord) et préparons notre lit à même le sol, mais eux sont vraiment mieux équipés. Pas de bol, nous tombons sur le seul ronfleur du bateau qui vient s’allonger juste à côté de nous, et puis juste en face, il y a mamie DJ qui met de la musique à fond la caisse. La nuit sera courte… ! 24h plus tard, on débarque à Taveuni et rencontrons Sunia qui vient de la petite île où nous souhaitons nous rendre, Qamea,  ayant repéré un backpacker (hôtel pas cher) où l’on peut faire du surf. Sunia nous propose de partager le taxi jusqu’à son bateau qui attend dans une baie plus loin. là nous rencontrons Anna et le frère de Sunia, la mer est très agitée et ils nous proposent de venir dormir dans leur village qui est sur Qamea. On accepte.

Nous arrivons à vatu Sogo Sogo, village de 44 familles. Tous les habitants nous accueillent avec le chaleureux « Bula ». Anna nous conduit à sa maison là où nous allons dormir. Nous faisons connaissance avec la « petite » famille, Anna 28 ans, Moses 31 ans (fils du chef du village), Moses Junior 7 ans, malakai 4 ans et Josephine (jose) 1 ans 1/2. Il temps d’aller faire la traditionnelle offrande au chef (moses Senior), le Sevu Sevu, qui consiste à lui amener du kava pour le partager tous ensemble. Mais pas question de sortir habillée en citadine pour une fille, je revêt donc le Sulu (sarong). Le chef (Tui en fidjien) nous accueille dans sa maison, on s’assoit sur une natte et après quelques prières à notre intention, nous partageons le kava avec ses fils et d’autres villageois qui nous rejoignent au fur et à mesure. il nous annonce ensuite que nous faisons désormais partie de la famille, que nous pouvons rester autant de temps que nous le souhaitons et que nous n’avons rien à payer. Quel accueil.

Le lendemain, nous nous promenons dans le village et allons au village voisin (le principal), voir l’école, la plage…Notre petite famille est super attentionnée et Anna nous prépare des repas succulents à base de kassava et taro (racines), feuilles de kassava et taro, bread fruit, poisson… on part avec nos copains du village, Moses (oui encore un), David et Sumi dans un autre village voisin pour réduire le kava en poudre. On s’arrête pour une baignade dans la rivière sur le retour. Ce soir c’est grande kava party, chaque mois tous les parents préparent le kava pour les jeunes afin de collecter de l’argent pour la construction d’un community hall. Nous sommes du côté des jeunes, tout le village est réuni,  et les bols de kava s’enchainent au son des chants fidjiens que tous chantent ensemble, on s’arrête lorsque notre tête commence à tourner (pourtant nous ne buvons que des petits bols (low tide) tandis que les locaux boivent des tsunami bowl (high tide), certains finiront par marcher en crabe !!!  Une soirée authentique !!!  real fidji

Dernier jour, on part avec les copains à la plage et nous sommes surpris par une énorme averse, petit moment Tahiti douche, version rain shower fidjienne, excellent !! Moses m’appelle maintenant maman (pourtant on a que 11 d’écart) et fait comme si il venait de France dans tout le village; fou-rires !!! Et puis l’on apprend qu’il y a encore une kava party ce soir pour une collecte pour l’église où chaque famille doit contribuer.  Dernière kava party, plus tranquille avec les anciens du village où nous parlons de la France et eux nous parlent de leurs vies. Le chef nous annonce qu’il ne peut pas nous laisser partir le lendemain et qu’il veut qu’on reste vivre au village!!!

Mais nous souhaitons aller tout de même à Mangai, backpacker sur le spot de surf, alors nous partons les larmes aux yeux, Anna m’offre un sulu, un collier et un coquillage, j’ai envie de pleurer. On leur promet de revenir les voir pour dire au revoir ce que l’on fera la semaine suivante, les enfants se jetteront dans nos bras, Anna est prête à pleurer, le chef nous ordonne de revenir bientôt, que le départ est difficile…oui nous reviendrons.

L’anecdote : pas drôle cette fois…Tout le monde a déjà fait le cauchemar de se réveiller avec quelqu’un dans sa chambre…bah ça m’est arrivé au village…à 3h du matin je sens quelque chose sur mon pied, j’ouvre les yeux et voit quelqu’un assis au bout du lit, je crois que c’est flo. Je me retourne pour me rendormir et je vois…flo dans le lit, ok donc le gars au bout du lit en train de fouiller dans nos affaires n’est pas Flo !!! je dis en français : mais qu’est ce que c’est que ça ? le gars part en courant, heureusement il n’a rien eu le temps de voler. Je l’ai reconnu et je sais qui « c’est mais on n’a rien dit, c’est juste une patate pourrie dans un sac de patates » comme dira Anna !!! il a tenté, il a loupé; le lendemain matin, tous nos copains sont venus nous réconforter, en nous amenant des bananes, du tabac local …

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